Genève

La cafétéria d'Uni Mail libérée

15.11.2021 17h09 Gilles MIELOT

redac

Les étudiants qui occupaient la cafétéria d’Uni Mail depuis deux semaines en lutte contre la précarisation alimentaire ont décidé de stopper provisoirement leur action. Ils ont obtenu des garanties, des paroles qui appellent désormais des actes.

Le dialogue a été restauré, avec à la clé la promesse de proposer des repas à 5 CHF pour tous. 15 jours de mobilisation et d’occupation durant lesquels près de 600 repas par jour ont été distribués à prix libre.

Un système qui a fait ses preuves mais qui demande beaucoup d’énergie

Les étudiants attendent désormais que l’université pérennise ces repas boon marché. Les repas à 3 CHF pour tous coûteraient beaucoup trop cher, et impossible de cibler les élèves les plus précaires.

Le rectorat a déjà trouvé un accord pour la rentrée prochaine avec le futur concessionnaire de la cafétéria pour les repas à 5 CHF, mais d’ici là, il demande au Conseil d’Etat de financer cette mesure jusqu’à la fin de l’année scolaire. Une réponse est attendue d’ici au 6 décembre. Suffisant pour lever provisoirement le siège, mais le combat porte aussi sur l’internalisation totale du service de restauration universitaire.

Pour Jules Stassen, membre du comité de la CUAE, cette dernière mène à «une logique de rentabilité et un problème pour les étudiants qui manquent d'espace pour manger».

Le rectorat s’est aussi engagé par écrit à financer l’épicerie gratuite la Farce.

Des avancées qui permettent de débloquer provisoirement la situation. La balle est dans le camp du département de l’instruction publique qui doit trouver un plan de financement et le faire adopter par le Grand Conseil.

« Le Conseil d’Etat a reçu des propositions de l’Université, répond Anne Emery-Torracinta. Sur cette base, il prépare une réponse concrète, qui sera communiquée prochainement. Dans tous les cas, la proposition devra être soumise au parlement pour obtenir le crédit supplémentaire nécessaire.»

Si l’heure est au rangement et au retour à une activité normale, les étudiants restent vigilants et sont prêts à ressortir les duvets si nécessaire.